Legaltech : La technologie au service du droit

Legaltech :
Thèmes :
legaltech, technologie, juridique, information.
Par Sarah DE GUYON MATIGNON Lu 3809 fois Publié le : 09/01/2020 Publié le : 09/01/2020


Définition : qu'est-ce qu'une Legaltech ?

L'avènement des nouvelles technologies a permis de faire émerger des usages variés du numérique, dans de nombreux domaines - finance, médecine, commerce... Le juridique n'y échappe pas. En tirant parti de la dématérialisation, les legaltechs permettent d'offrir des services juridiques accessibles plus facilement, plus rapidement et à moindre coût.

Une legaltech est une entreprise du numérique innovante, qui développe une offre de services juridiques dématérialisés. De nombreuses startups se positionnent aujourd'hui sur ce créneau.

 

Ce qu'il faut savoir sur la legaltech.

Une offre de services juridiques numériques fiable et reconnue.


L'essor du marché de la legaltech date de 2014. Controversées à leurs débuts, les startups du droit sont aujourd'hui reconnues.

- Parce qu'elles concurrencent les professions juridiques, les legaltechs ont fait d'abord l'objet de vifs débats.

- Parce qu'il s'avère impensable désormais d'aller à l'encontre de la numérisation des métiers, la legaltech a rapidement fait sa place comme acteur fiable et prépondérant. A tel point que les étudiants en droit sont maintenant familiarisés à la matière au cours de leur cursus.

En France, la Legal Tech Academy permet d'évaluer, de faire croître et de valider les compétences numériques des juristes. En jeu : leur adaptation au marché du travail à l'ère des nouvelles technologies. Pour permettre aux futurs professionnels de comprendre les enjeux de la legaltech, et d'en tirer profit, plusieurs institutions de référence proposent déjà des modules de formation - l'EFB et l'Université Panthéon Assas Paris 2.

Les legaltechs au service du justiciable.


Le succès des legaltechs a été prompt, parce que les justiciables y trouvent une solution optimale pour leurs questionnements du quotidien.

D'abord au service des professionnels du droit, des legaltechs se sont développées au service des particuliers, des consommateurs et des entreprises - TPE et PME principalement. Le web regorge d'informations juridiques en libre accès, pourtant leur interprétation et leur mise en oeuvre reste problématique du fait de la technicité de la matière.

Pour régler une problématique juridique, 3 alternatives :

1/ Agir seul, en se fondant sur l'information disponible en open data. Cette option est risquée, car le droit est une matière complexe qui exige un haut niveau de compétences. Le justiciable, en outre, n'a pas forcément le temps ou l'envie de s'investir dans ces démarches chronophages.

2/ Se rapprocher d'un professionnel du droit, avocat ou juriste spécialisé. Cette option a un coût souvent très onéreux, que tout le monde ne peut se permettre.

3/ Utiliser les services en ligne d'une legaltech. Cette option présente 3 avantages notables. Un gain de temps considérable, dans la mesure où les démarches s'effectuent en ligne en quelques clics. Un coût inférieur : les legaltechs offrent certains services gratuits. Les services facturés le sont à moindres frais, car la legaltech utilise l'IA pour automatiser les process. Une compétence avérée, à condition de se fier à une startup reconnue dans l'univers des legaltechs.

Les différents services offerts par les legaltechs :


Les legaltechs proposent des services variés :

- Des modèles types d'actes juridiques et de contrats, gratuits ou payants, à télécharger et personnaliser.

- La création d'entreprise en ligne - SARL ou EURL, SAS ou SASU, micro-entreprise...

- La mise en relation avec un avocat.

- L'assistance en ligne.

- Des procédures dématérialisées de règlement des litiges, comme l'envoi d'une mise en cause gratuite, d'une mise en demeure ou même d'une lettre d'huissier. Le justiciable peut effectuer les démarches en ligne - de la conciliation amiable à la saisie du juge compétent.
 

Article de Sarah DE GUYON MATIGNON
Rédactrice web, spécialisée Legal & Tech
Diplômée d'un Master 2 en Droit - Université Panthéon-Assas Paris II - rédactrice web depuis 2011. Sarah aborde notamment les matières techniques du droit ou encore l’actualité business.